ÉCOLOGIE
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Ma sensibilité à l’écologie
Si je suis finalement devenue coach, c’est que dès petite je ne comprenais pourquoi les humains infligent ou s’infligent de la souffrance gratuite.
Mais je n’étais pas informée alors de l’énorme danger qu’il était en train de créer pour l’avenir du vivant sur notre planète.
Ma conscience écologique s’est d’abord éveillée à l’école Centrale Paris au début des années 2000, avec des conférences et modules facultatifs sur le développement durable et le commerce équitable, et l’engagement de mes camarades sur des sujets tels que l’instauration du tri sélectif sur le campus, et leurs voyages dans des contrées lointaines à la rencontre d’agriculteurs.
C’est au fil des années, des documentaires et des lanceurs d’alerte que ma connaissance s’est forgée.
Par ailleurs, je suis assez hermétique aux raisonnements simplistes, binaires et polarisés, et mon esprit et parcours ingénieur a développé mon regard systémique et l’approche par les ordres de grandeur.
Également, je ressens le mal-être que me provoquent l’artificialisation des sols et l’absence de nature autour de moi, le bruit perpétuel des engins thermiques, et toutes ces pollutions visuelles et mentales, l’impossibilité d’agir avec mon environnement proche car il est la propriété de quelqu’un, et enfin le manque de sens de notre société d’ultraconsumérisme, le retour au vide qui suit l’excitation d’un nouvel achat matériel, et ce néant philosophique sur lequel nos politiques ont bien du mal à trouver appui.
La 6e extinction de masse après celle des dinosaures il y a 65 millions d’années, c’est quand même un sacré accomplissement que nous avons effectué en 2 siècles depuis l’exploitation pétrolière !
Alors je connais la solastalgie et l’éco-anxiété, depuis maintenant quelques années, ce qui me permet d’être moins dans la colère, la tristesse et l’impuissance, et d’avoir développé ma propre manière de gérer cet état de fait et de la faire évoluer.
Il est important de savoir que les éco-émotions ne sont pas une pathologie, elles ont pour message une alerte saine face à un danger réel !
Quelques sources d’informations auxquelles je me fie
Parmi les personnes qui forgent ma connaissance de l’état actuel et futur des choses, on trouve :
- Arthur Keller, consultant, enseignant et écrivain sur les risques systémiques et les stratégies de résilience. Je recommande la vidéo ÉLUCID de décembre 2023, avant de suivre une de ces conférences choc.
- Thomas Wagner, Fondateur de Bon Pote, le média qui alerte sur un truc pas cool : le changement climatique.
- Aurore Stéphant, Ingénieure géologue minier, spécialisée dans les risques environnementaux et sanitaires des filières minérales, qui montre pourquoi miser sur les minerais pour déployer à l’échelle mondiale des technologies soi-disant propres est voué à l’échec.
- Jean-Marc Jancovici, Associé Carbone 4 – Président The Shift Project, bon vulgarisateur et qui s’appuie sur les ordres de grandeur pour démonter toute velléité techno-solutionniste de croissance verte.
- Aurélien Barrau, qui nous propose des considérations philosophiques sur la société que nous souhaitons.
- Salomé Saqué et Paloma Moritz, de la chaine Blast, Le souffle de l’info (que je soutiens par financement), qui accueillent des sociologues, économistes et autres experts de différentes disciplines, en leur laissant le temps de développer leurs études et argumentaires.
Cette liste n’est absolument pas exhaustive de tous les journalistes, scientifiques, penseurs et militants qui œuvrent chaque jour et qui arrivent à quelques victoires pour sauver notre avenir.
Les actions que je mets en œuvre en tant que citoyenne
Voici comment se traduit en actes mon intérêt pour ce sujet :
- Je suis actionnaire chez Team for the Planet, en tant que citoyenne et en tant qu’entreprise
- J’ai un compte bancaire chez Green-Got
- J’ai participé à la fresque du climat et l’atelier 2tonnes
- Avant d’acheter quelque chose, je m’interroge toujours sur mon réel besoin et cherche si je ne peux pas y répondre avec ce que j’ai déjà
- Je valorise les dépenses de culture et d’expérience plutôt que matérielles
- Je partage les articles et posts d’informations environnementales sur mon profil LinkedIn, quitte à étouffer ceux qui concernent mon image professionnelle de coach
- Je m’efforce de communiquer mon souci écolo et la blessure reçue face à certains comportements, afin de banaliser ces paramètres dans nos choix et comportements, quitte à paraitre rabat-joie
- J’ai intégré la CPME, l’une des raisons étant d’essayer de sensibiliser les petites et moyennes entreprises à leur disparition prochaine si elles ne sont pas proactives sur ce sujet.
Écologie et coaching
Si vous me partagez vos préoccupations environnementales, je ne tenterai pas de vous rassurer avec des scénarios de solutions technologiques, ou en vous déresponsabilisant, ou toute autre pirouette de pensée visant à réduire votre inconfort et donc votre motivation à agir.
Je vous aiderai à faire la part des choses pour apaiser les émotions désagréables, et mettre votre énergie dans les actions qui ont du sens pour vous, afin de mieux vivre avec cette situation.
Afin d’accompagner au mieux les personnes touchées par le sujet environnemental et écocide, je travaille sur moi et acquiers des outils.
Pour cela, j’ai suivi le programme de formation par Carbone4 & Charline Schmerber, éco-anxiété et éco-émotions en novembre 2023.
J’ai également lu le livre de Joanna Macy : L’espérance en mouvement. Comment faire face au triste état du monde sans devenir fous. Macy, J; et Johnstone, C., Labor et Fides, 2018
J’ai également participé à l’automne 2023, en tant que volontaire, à une étude de thèse Étudier le rôle des processus neurocognitifs dans l’explication des comportements pro-environnementaux et pour permettre aux individus de surmonter le « attitude-behaviour gap » face à la crise climatique, menée par Serena Colombo et mentorée par Camille Lefrançois de l’Institut de médecine environnementale IME
Je suis en parfait accord avec l’article de Valérie Pascal, Le coaching dans la tourmente de la crise écologique, dans la lettre de la SFCoach du 13 février 2023, pages 19 à 24, et dont je reprends un schéma ci-dessous :
- Je me situe en « coach éveillé« , par cette page par exemple.
- Je me situe en « coach aligné« , si l’occasion m’en est donnée.
- Je me situe en « coach militant« , par exemple en refusant de prendre l’avion pour des missions en Guadeloupe et Guyane, et en refusant des missions qui consisteraient à rendre plus efficaces des activités allant à l’encontre de la transformation que nous devons opérer.